Ce que je fais moi est un peu différent ...

Bonjour a tout les Hunters et toutes les Hunteresses.
Alors voilà... Je suis non en train d'écrire une chtite histoire comme vous tous (cela ne veut pas dire que c'est nul, au contraire!) mais... Un livre
Ben ouai. Ca m'a pris le 12 juillet dernier et j'en suis a presque 200 pages de cours. C'est a la fois mon histoire et de la pur invention. Les 8/10 des noms de personnages sont mes pseudos que j'ai utilisés et modifié pour le rendre féminin ou plus.... Dangereux ::guerrierhach2
Je vais bientôt retranscrire ce que j'ai écrit sur PC, et vous pourrez profiter du début, en me donnant vos critiques.

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J'attend avec impatience

Pourrais tu mettre des petites passages pour voir la qualité du livre ?
du moins le 1er chapitre

Je suis vraiment désolé de vous avoir fait attendre, j'avais des problèmes avec internet. Je n'ai également pas mis de chapitre, sinon ce serait trop cours (enfin jme suis compris ^^)
S'il vous plaît dites moi ce que vous en pensez, c'est important pour moi!!
La suite arrive...

-Skulna… Skulna !... Vous bougez… Houhou !... Vous m’entendez ?
-Humpf… Où suis-je ?
J’ai les yeux encore fermés. Je ne peux donc qu’entendre et sentir… Mais c’est insuffisant…
J’essaie de me remémorer mes derniers instants de conscience. Ca y est. La montagne. Les Popos morts, tous affreusement mutilés par ce qui semblait être une grosse mâchoire. Inutile d’imaginer le reste du corps. Je faisais une quête d’exploration, afin de connaître les différents lieux de Gadermine, et j’étais arrivé Au point culminant des montagnes. J’étais arrivé trois jours avant dans le village de Pokke, reclus dans les basses montagnes.
J’étais originaire de Kokoto, situé dans une plaine entourée par une des nombreuses forêts du continent Gadermine.
Je me souviens d’un bruit. Ou plutôt, d’un rugissement à peine étouffé, provenant de derrière moi. Je fis volte-face, mais à part les flocons de neige et les blocs de glace, rien. Inquiétant…
Un autre rugissement me fit cette fois lever la tête. Bien que j’étais à moitié congelé, mon sang parut se glacer encore plus. Un monstre. Un énorme reptile sur quatre pattes. Les deux pattes avant possédaient une sorte d’excroissance à l’extérieur de ses poignets et qui, grâce à un os, délimitaient les ailes de ce reptile. Cela ressemblait aux ailes des Dragons que j’avais récemment vues en image, sauf que cette paire d’ailes-ci semblait atrophiée.
Ce reptile avait une couleur sable teintée de bleu océan. Cela ne m’étonna pas trop dans ma terreur, car je savais qu’il fallait s’attendre a tout dans le répertoire monstrueux de Gadermine.
Le monstre bondit des hauteurs et atterrit, ou plutôt s’effondra juste devant moi. Machinalement, je remarquai que chaque dent était aussi longue que le Krys en os que je venais de dégainer. Je brandis également mon bouclier, afin de couvrir plus de surface, et le monstre me chargea. Le choc me fit m’évanouir, et j’eus le sentiment d’avoir chuté. Où, je me le demande.

- Skulna! Houhou! Ouvre les yeux, mon gars. Tu m’entends ?
-Difficile de faire autrement, marmonnai-je en ouvrant les yeux.
Je n’avais que mes vêtements de corps. Je vis une forme humaine encore brouillée. Puis la forme se précisa et je vis le chasseur officiel de ce village.
-Salut, mon gars… Alors, enfin réveillé ?
J’amorçais un mouvement pour me redresser mais une douleur dans le dos me fit regagner la position horizontale.
-Haha ! Ne bouge pas trop avant plusieurs heures, me conseilla t’il. Et demain, tu pourras sortir de ton lit !
-… Chouette.
Alors qu’il riait de son étonnant rire gras, je m’aperçus que le chasseur était étonnamment amoché : Il avait un bras et une jambe dans le plâtre ; il lui manquait environ trois dents pour compléter son sourire, et il se tenait le dos ! Contrôlant mon regard, il repris son sérieux :
-Ouais mon gars. Sacrée bestiole que le Tigrex ! Même moi qui suis de bon niveau, n’ai pas réussi à l’énerver. C’est pour dire combien il aime les chasseurs en boite ! Si ça ne te dérange pas, il faudrait que tu me racontes maintenant ce qu’il s’est passé dans cette fichue montagne.
Après avoir écouté scrupuleusement mon récit, il gratta sa barbe naissante tout en réfléchissant :
-Ca explique donc pourquoi je t’ai retrouvé la tête dans la neige. Tu frôlais l’hypothermie !
Mais quelque chose me turlupine…Cette bête est revenue. Elle n’y restera pas. Ca non. Le problème, c’est qu’elle va faire de la montagne sa base et son garde-manger. Mais le Tigrex habite dans le désert.
Il se ressaisi soudain :
-Bien ! Je ne vais pas rester plus longtemps t’assommer avec ces choses qui ne te concernent pas – encore.
Avant qu’il ait passé la porte de ma chambre, j’étais déjà profondément endormi.
Lorsque je me suis réveillé, je me sentais merveilleusement bien. J’avais également un goût étrangement bon dans la bouche. Je supposais que c’était grâce à ça que je me sentais aussi bien. Une potion, sans doutes.
Je me levai de mon lit et pus faire quelques pas dans la maison sans avoir le vertige. Je sortis finalement de la maison et visitais le fameux village de Pokke. Ainsi, je pus visiter la ferme du village, située sur les contreforts de ce dernier ; elle était à cet endroit car le village lui-même était en pente. On y accédait par une sorte de téléphérique et des êtres on ne peut plus étranges s’en occupaient : les Felynes. C’étaient des Félins humanoïdes qui étaient bipèdes. Ils rendaient service aux Humains comme aux Wyverns, car ils étaient extrêmement sociables. Ils étaient spécialisés dans la cuisine, le ménage et encore plein d’autres compétences.
Ces Félynes avaient des cousins, les Melynx qui étaient moins appréciés : Ils sont très curieux et très chapardeurs. Une sorte de cleptomanie qui les pousse à détrousser les voyageurs et chasseurs imprudents de leurs biens. Mais ce qu’ils cherchent vraiment, c’est la Felvine. Cette banale plante possède des propriétés : par exemples les Felynes et les Melynx en raffolent.
Je découvris aussi les échoppes d’armurerie et celle de l’outillage. L’échoppe d’armurerie vendait comme on pouvait s’en douter des armures toutes faites ou des armures qui nécessitaient des composants. C’en était de même pour les armes. Il y avait différentes sortes d’armes : les Katanas, les Grandes Epées, les Petites Epées (appelées communément Epées- boucliers), les Doubles – Epées, les Marteaux de guerre, les Cors de Chasse, les Lances, les Lanceflingues, les Arcs, les Arbalètes légères ou lourdes. La liste est longue, et les choix sont de même.
Au Nord-Est du village, alors que j’examinai attentivement le moindre détail, je vis une petite et vieille dame qui portait des lunettes et sûrement plusieurs couches de vêtements, et qui tentait en vain de se réchauffer près d’un petit feu. Je ne suis pas spécialement galant mais je me suis dit que je pourrai faire une bonne action en apportant plus de bois à cette dame.
Ainsi, je me suis rapproché d’elle, mais avant que je puisse lui demander si elle n’avait besoin de rien, elle se présenta :
-Bonjour à vous. Vous êtes Skulna, n’est ce pas ?
-Euh… Oui. Je suis ici depuis peu de temps.
-Oui, je le savais. Êtes vous débrouillard ?
Je réfléchis quelques instants sur la réponse à donner, puis j’optais pour l’humour :
-Mise à part que l’on m’a retrouvé endormi et le nez dans la neige, je dirai que oui.
Le rire de la vieille dame était sans aucun doute bien moins gras que celui du chasseur de Pokke, mais il était tout de même impressionnant, bien qu’impossible à décrire.
-Pourquoi cette question ?
-Vous savez le chasseur qui vous a trouvé et ramené ? Cet homme a sacrifié son métier pour vous secourir.
Horrifié, je demandai des précisions :
-Les dégâts que le chasseur a reçus du Tigrex ne sont pas nombreux, voyez-vous. Mais ces quelques blessures feront que même lorsqu’il sera guérit, il ne pourra pas courir aussi vite et loin qu’avant. Ainsi, il a un mal fou à porter ne serai-ce qu’une Grande Epée dans le dos. Alors imaginez entre les mains. Pour finir, terminés les œufs géants ou les minerais précieux à ramener dans la base. Son dos n’est plus assez solide pour ça.
-Il a donc perdu son métier, murmurai-je.
-Oui, mais vous êtes là pour le remplacer.
Alors que, pris de tournis, je menaçai de m’écrouler sur le feu sous le choc de la nouvelle, la vieille dame me frappa de son bâton- tisonnier, me faisant juste m’accroupir sous la douleur au lieu de m’étaler de tout mon long. Un hématome vaut mieux qu’une brûlure générale au troisième degré.
-Mais je ne connais rien du métier de …
-Vous êtes originaire de Kokoto, n’est ce pas ?
-Oui mais…
-Quand êtes vous partis ?
-Vous pouvez me tutoyer, si vous voulez. Je suis parti de Kokoto il y a trois semaines, à cause d’une chasseuse qui avait attiré un Dragon Légendaire près du village, et je ne savais pas du tout où aller car je suis orphelin.
-Donc tu as eu le temps de parler quand même à un chasseur ?
-A mon père, et quelques uns de ses amis.
-Je ne veux pas réveiller des anciennes douleurs, mais de quoi est-il mort ?
-Je ne sais pas trop… Je sais juste qu’il était parti en mission contre un Shen Gaoren qui menaçait la Forteresse de la Citadelle.
-Ne t’en fait pas. J’en avais entendu parler, mais celui qui s’est attaqué à la Forteresse a été éliminé.
-Je peux savoir a quoi sert la Forteresse ? Et qu’est ce que la Citadelle ? J’ai dû me contenter de ce que je vous ai appris... Et je ne sais pas ce qu’est un Shen Gaoren.
-Alors… Pour ce qui est de la Citadelle, c’est la plus grande ville du continent.
-La plus grande ville de Gadermine ?!
-Oui. Ensuite, pour ce qui est de la Forteresse, elle est surarmée et elle est le dernier rempart face un Wyvern géant ou a tout autre monstre, géant également.
Et pour le Gaoren ?
Elle me tandis un livre intitulé « les Monstres et les Dragons de Gadermine ». Je remarquai que ce livre avait été fait en coopération avec la Guilde des Chasseurs et la Guilde des Chasseurs. En jetant un œil dedans, je vis des représentations de Dragons ou de Monstres, avec les indications de leurs points faibles. Ce livre est une mine d’or !
-Je… Je ne sais pas comment vous remercier, commençai-je en fermant le livre.
-Ce sera chose faite quand vous abattriez votre propre Gaoren.
Un peu tremblant, je portais mon poing sur mon cœur en criant presque :
-Je le jure !!
-Bien. Voulez-vous entendre ce que cela aurait fait si vous n’aviez pas accepté ?
-Euh… oui.
-Plus personne ne t’aurait adressé la parole et ne t’aurait regardé. Tu n’aurais pas été respecté et, crois moi, c’est mauvais pour l’esprit. En revanche, tu seras apprécié, respecté, et fort, car tu as accepté de venger ton père.
-Qu’est ce qu’un Shen Gaoren ? Demandai-je soudainement.
Un sourire espiègle apparut sur le visage de la Chef du village – car c’était elle.
-As-tu déjà pris un crabe dans ta main ?
-Oui, en vacance dans la jungle. Il y en avait partout.
-Eh bien, il existe des Crabes appelés Hermitaur. Il y en a dans ton livre, fis elle en désignant le livre que je tenais encore entre les mains. Ils t’arrivent à la taille.
J’étais éberlué.
-Son frangin s’appelle Hermitaur Daymio. Il est environ deux fois plus haut que le plus haut des Hommes. Tu portais un crabe dans ta main ? C’est lui qui te porte dans ta pince… Ces deux-là ont des cousins s’appelant Ceanataur et Ceanataur Shogun. Ils font partis de la famille des Carapaceons. Le cousin germain et légendaire s’appelle Shen Gaoren, aussi haut que la Forteresse.
Je me forçais à rester calme.
-Bien. Je sais a quoi je m’attaque.
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ça suffira?

Rhâââh!!
Je me suis aperçus que j'avais commis plusieurs erreurs dans mon ptit texte
Ainsi, il faut remplacé le continent de Gadermine par le ROYAUME de Gadermine, ajouter Furahiya pour les Montagnes du début (Made in MHF 2), et remplacer la Citadelle par Dondruma, le nom officiel de la ville du jeu.
J'éssaierai de vous mettre dans ce Forum la suite de ce truc quand je l'aurai écrit sur ordinateur. c'est looonnng

-Ne pense pas que tu vas t’attaquer à des monstres pareils dès maintenant. Tu as encore un long chemin à parcourir. Pour commencer, tu dois faire différentes quêtes de collecte pour apprendre à connaître les lieux. Bien. Les quêtes de collecte libres ne coûtent rien et tu gagnes 12 z. Les quêtes de collectes ne vont jamais au dessus de 250 z. Les quêtes de massacre…
-Joli nom ! Ironisai-je.
-… ou de chasse coûtent à partir de 150 z pour les petits monstres et vont également à partir de 750 z pour les Dragon Légendaires. Compris ?
Je mémorisai ces informations avant d’acquiescer.
-Si tu réussi, la prime contractuelle te sera versée deux fois, en plus de la prime. En revanche, si tu échoues, moi ou la guilde gardons le prix contractuel. Il faut bien vivre.
-D’accord. Quand puis-je partir ?
-Tout de suite.

Les quêtes étaient aussi dangereuses qu’excitantes : Avec une armure de peau appelée Natfundo, la moindre morsure d’un Giaprey, ou si une Anketa (sorte d’élan) me donnait un coup de corne, pouvait me faire autant d’effet que si j’étais en chemise courte.
On pouvait également faire de mauvaises rencontres, comme le Tigrex qui m’avait attaqué. Les Giapreys, bien moins gros qu’un Wyvern (à peine ma taille) étaient toutefois difficiles à s’en débarrasser, car ils avaient des pattes douées de muscles capables de sauter haut et loin.
Gare à s’en prendre un dans le dos !
Les Giapreys, les Velocipreys, les Genpreys et les Iopreys sont tous de la même famille, étant cousins.
J’appris dans un manuel traitant sur les Monstres que les Giapreys étaient accommodés au froid des Montagnes Centrales de Gadermine, ainsi qu’à l’altitude de ces dernières. De nombreuses générations ont permis au Giapreys de se doter d’une peau faite d’écailles blanches, afin de mieux se camoufler.
Les Iopreys quant à eux, avaient développé un appareil respiratoire permettant l’inhalation de carbone produit par la Ceinture Volcanique du Sud-Ouest, leur lieu de vie. Leur peau avait un coloris spécial, qui faisait penser à un coup de soleil. Des témoins n’hésitent pas à raconter qu’ils ont l’air grillés par endroits.
Les Genpreys sont habitués à la chaleur étouffante du Désert du Sud ainsi qu’au Soleil tape en permanence. Pour éviter de perdre trop de temps (et donc d’énergie) à chasser, les Genpreys ont les canines imbibées d’une neurotoxine, ce qui fait qu’une morsure paralyse la proie ou parfois le prédateur.
Enfin, les Velocipreys sont habitués à la douce chaleur d’une forêt, d’une prairie ou d’une jungle. Malgré cela, il n’est pas rare de trouver un Velocipreys et un Genpreys ou un Ioprey ensemble. Dans les Marais du Sud-est, cela s’est déjà produit.

Au fur et à mesure que j’accomplissait mes quêtes – chasse, collecte, ou massacre -, je m’améliorai et appris à contrer les attaques de monstres, ne me laissant plus jamais me surprendre. Alors que je me regardais dans un miroir afin de connaître ou non la nécessité de me raser, je m’aperçus que ma musculature s’était décuplée. J’étais habitué à soulever le poids des Grandes Epées et d’abattre ces dernières de toutes mes forces sur les sujets de quêtes. Après un mois de quêtes intensives, le résultat était époustouflant.
Une nuit, une question s’est insinuée en moi comme maladie, me faisant passer une nuit blanche. Le lendemain, j’allais voir la Chef du village :
- Excusez-moi, j’aurai une question à vous poser.
-Ne t’excuse pas, tout le monde finit par se poser des question a un stade de sa vie.
-Voilà : quelles utilités ont les quêtes que je fais ? Qui profitera de l’absence des Blangos, des Giapreys…
-Lorsque le chasseur de Pokke a du prendre une retraite forcée, la guilde des Marchands a signalé une soudaine surpopulation de Monstres en tout genre partout dans Gadermine, bouchant du même coup les Routes Marchandes. Et vous, en tant que chasseur, vous devez nettoyer les Routes Marchandes des Primatius et des Carapaceons…
-Excusez-moi, mais qu’est-ce qu’un Primatius et un Carapaceon ? Je n’en avais jamais entendu parler …
-Les Carapaceons, soupira la Chef, sont les crabes géants existant sur cette planète. Tandis que les Primatius sont les Bullfangos, ainsi que les races de singes comme les Blangos et les Congas en sont. Pour revenir à ce que je disais, chaque monstre tué est une aide pour la Guilde des Marchands. Ton travail consiste indirectement à l’aider. Tu as compris ?
-J’ai compris.
-Bien. Un demandeur te demande de lui rapporter vingt herbes de Montagne.
-Y aura-t-il un Tigrex, comme l’autre fois ?
Une quête où trois langues de Popos étaient nécessaires pour la réussite avait failli tourner au cauchemar lorsque je me suis retrouvé nez à nez avec le même Tigrex qui m’avait agressé.
Le contrat stipulait que « quelque chose les a fait fuir vers les hauteurs… »
Non, rassure toi, ria t’elle devant mon manque d’entrain.

Lorsque je revins trois jours après, un sourire au lèvres et la poche remplie de pièces, la Chef m’interpella :
-Hier soir, j’ai reçu du courrier de la jungle : un Kut-Ku ferait des siennes dans un village. Tu sais ce qu’il te reste à faire
-Pas de quartier !!
-Exactement. Tu as fait bien des progrès depuis ton arrivée…
-Je me repose une petite heure et j’y vais.
-Accordé, soldat, raya la chef du village.


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Je m’appelle Althaïs. Je suis née à Kokoto et j’ai aujourd’hui 24 ans révolus. Cela fait un bout de temps que je suis chasseuse. Rien ou presque ne me fait froid aux yeux. Notre chef est vieux mais pas encore sénile car malgré ses 112 ans, il continue de donner des quêtes aux chasseurs et on l’a élu l’homme le plus matinal. Chez moi, dans mon coffre à objet, j’ai une vaste panoplie d’armes diverses et la plupart possèdent un attribut : Eau, Glace, Feu, Foudre et Dragon. Il existe d’autres attributs mais qui n’apparaissent pas a tous les coups, si l’on puisse se permettre, comme l’attribut Poison, Soporifique et Paralysie.
L’attribut d’une arme se manifestant à chaque utilisation est assez spectaculaire : l’attribut Foudre apparaît comme si a chaque coup, la foudre est tombée sur la cible. En revanche, le Feu produit une explosion à chaque impact. Les autres attributs sont moins spectaculaires, sauf peut-être l’attribut Dragon, où la Foudre semble venir du Monde des Morts en raison de sa couleur sombre. Cet attribut est indéniablement utile contre les Dragons, en particulier les Dragons Légendaires. Eh oui. Les Dragons Légendaires se font du souci quant à leur survie. J’avais déjà causé pas mal de problèmes à l’Empereur des Dragons Légendaires le Théostra et à sa femelle, la Lunastra. Ils suffit de voir ce couple pour comprendre leur titre, car il se dégage d’eux le règne, la majesté et la puissance. Mais impossible de s’approcher d’eux suffisamment pour les toucher avec sa main, car même morts, leurs écailles et leurs carapaces sont si ardentes qu’elle peut causer une brûlure au second degrés. On imagine ainsi le sort d’une brochette sur un barbecue

Aujourd’hui, j’ai l’intension d’abattre un Kut-Ku, afin de récupérer un organe interne nommé Poche de Flammes. C’est cet organe interne qui permet à un Wyvern ou à un Dragon de cracher du feu. Je l’utiliserai dans une armurerie afin d’améliorer une petite Epée et son bouclier en quelque chose qui fera peur aux Monstres.
En me voyant arriver, le Chef eut une lueur malicieuse dans l’œil :
-Quel Monstre me donnera une prime pour que tu fiche le camps de son territoire ?
Je répondis du tac au tac :
-Les morts ont des capacités limitées.
Le chef hocha la tête, secoué d’un rire silencieux. Ce fut en écrasant une larme qu’il me demanda :
-Quel Monstre va mourir en martyr ?
-Un Kut-Ku.
-Quoi ? Mais tu perds ton temps !
-J’ai besoin d’une Poche de Flamme, répondis-je agacée.
-Mais un Rathalos…
-…Est radin surtout avec cet organe. Des cinq Rathalos que j’ai éliminé, seulement un organe était intact !
-D’accord. Tu as donc plus de chance avec un Kut-Ku.
-Tu comprends vite.

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La quête du Kut-Ku de la jungle était une quête évènement, ce qui voulait dire que le sort du village en dépendait. Rien que de savoir cela m’encourageait à connaître ses points faibles, de les surexploités et d’en découdre. Je pris donc des Potions, des Potions améliorées, des aiguisoirs, la carte de la région et de quoi me nourrir. La chasse pouvait commencer ! Je sortis de ma maison, saluai de loin la Chef et m’engageait sur la route en sifflotant un air guerrier.
Il me fallut quatre jours pour atteindre la Jungle d’un bon pas et une matinée de plus pour arriver sur les lieux où le Kut-Ku avait été localisé. Mais je ne désespérais pas devant une telle perte de temps, car une victoire contre un Monstre pouvait durer deux heures de combat intensif au meilleur -ou parfois pire- des cas ou quatre jours de traques, de pièges, de camouflage et de mort dans le pire des cas.
Arrivé sur place, je cherchais des empreintes appartenant à ma cible mais j’en trouvais d’autres, appartenant apparemment à un Primatius Alpha, un meneur de groupe. Aïe ! Il n’était pas l’objet de ma quête, je devais donc partir au plus vite.
Soudain, un rugissement comme je n’en avais jamais entendu.

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Quand je suis arrivée dans la Jungle, j’ai fais comme si je faisais une vulgaire quête de collecte : j’extorquais de façon peu orthodoxe leur cornes au Kelbis, une race de la famille des Cervidés, afin de me faire avec la corne une Potion Antique, la Vraie Potion.
Ensuite, j’allais à la récolte de Champis Spéciaux. Ces Champignons ont la réputation d’être très chers : réputation confirmée lorsque j’en apportais à un marchand une vingtaine de ces spécimens, pour qu’ils me les achètent. Je ne connaissais pas la valeur de ces trucs-là. Le bonhomme a pleuré car cela faisait deux semaines qu’il n’en avait pas un. Ensuite, il m’a payé les champignons une somme qui m’a permise d’améliorer chacune de mes armes –et j’en avais une bonne dizaine- une fois sans écorner mon argent. La prime à suffit.

Alors que j’étais en train de couper un de ces coûteux champignons, je vis du coin de l’œil le crâne d’un Monoblos arriver droit sur moi et très vite. Ce crâne annonçait qu’un de ces Monoblos était mort de façon naturelle et qu’un Hermitaur Daymio s’en servait comme coquille. Le Monoblos possède une corne unique qui possède un attribut Feu naturel, et est donc très demandé par les armuriers.
En attendant, j’avais une chance sur trois d’être piétinée par un Hermitaur mesurant deux mètre, une autre de me faire empaler sur la corne géante et une dernière de pouvoir m’échapper à ces destins funestes en plongeant sur le côté. Je me rétablis aussitôt et dégainais mes Ciel & Terre Ultimus, tranchant impressionnant, dégâts impressionnants. Le combat s’annonçait bref.
Le Daymio se retourna pour être de face avec ses pinces de un mètre d’épaisseur et de largeur.
Il ne me chargea pas, à ma grande stupéfaction.
Il en chargea un autre.

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Le singe rose s’était retourné vers moi, et d’un coup ses yeux sont devenus rouges.
Il s’est redressé sur ses pattes arrière et a lâché une flatulence tout en rugissant. Aïe.
Je pus l’observer pendant ce temps : il donnait l’impression de s’être couché sur le ventre dans de la boue car tout son visage, ses pattes et son gros ventre était couvert d’une peau noire et brillante qui tombait en pli graisseux par endroits car le singe devait prendre trop goût à la vie. Aux Champis Bleu en particulier : il en tenait un enserré dans sa queue, qui avait, avec le temps, été douée dans l’attrapage des objets en s’y enroulant autour. C’est tout ce que je pus observer.
La chose fit un bond en arrière, sans doute pour éviter un éventuel coup. C’est sans doute ce que j’aurai fait si je n’étais pas en train de piquer le sprint de ma vie. Me mettant dans sa ligne de mire, la bête en fit autant.
Je ne désespérais pas. Le drôle de singe rose n’était pas taillé pour la course, c’était évident. D’ailleurs, il commençait déjà à ralentir, puis s’arrêta. Visiblement, il était à bout de souffle et épuisé. Il continua à me fixer en me criant une salve de cris, rugissement ou grognement.
J’en conclus donc qu’il m’insultait dans sa langue ; Je me retournais et lui dit quelques jurons qui feraient rougir un barbare. Il tenta de les répéter mais il entra dans une grande confusion qui me permit de détaler. Je courais alors dans la Jungle, revenant au point de départ, et faisant un minimum de bruit. J’essayais aussi d’écouter les bruits de la forêt, au cas où un signal auditif me renseignerait sur un endroit où aller. Puis je courais en longeant un tertre, et du coin de l’œil je perçus un mouvement. Je m’arrêtais, sortis mon Katana et me mis en garde.
Mais ce n’était qu’un collègue. Ah non, c’était une chasseuse. Je n’en avais jamais vu avant. Sans savoir pourquoi, je rengainais mon Katana et me cachais. L’inconnue passa sans me voir, avec la vitesse avoisinante celle d’une personne poursuivie. Je me décidais à la suivre et calquais ma vitesse sur la sienne. Je remarquais portait dans son dos deux Epées qui avait l’air d’une puissance phénoménale. Cette chasseuse s’y connaissait déjà dans la matière de la chasse aux Monstres.
Elle s’arrêta soudain pour récolter quelques champignons. Des Champis Spéciaux, Les extra chers ! Je ne pus rien penser davantage, car elle s’était très vite redressée et regardait quelque chose qui était énorme et qui fonçait droit sur nous. Imitant la chasseuse, je fis une culbute qui me sauva de l’empalement sur la corne gigantesque d’un Monstre inconnu. Le Monstre tourna sa tête et… je m’aperçus que c’était un Hermitaur Daymio qui utilisait le crâne pourvu de corne comme coquille !
Il me choisit comme cible et fonça sur moi. Je dégainais une nouvelle fois et fis une nouvelle roulade sur le côté.
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Depuis toute ma carrière, je n’avais jamais vu un Monstre aveugle. Il m’avait raté de quatre mètres ! C’est alors que j’entendis le bruit d’un Katana qu’on dégaine et la lumière de la compréhension se fit en moi et je me retournais. Mon sauveur, car c’étais un homme, se rétablissait après un roulé-boulé impeccable puis chargea le crabe avec son Katana pour lui assener un coup dans les mandibules. On aurait dit qu’il avait ça toute sa vie.
Mais en regardant mieux, on pouvait voir qu’il tremblait de peur devant un tel monstre.
-Oh, non ! Un débutant ! Je déteste les débutants ! Fis-je entre mes dents.
Mais je l’observais et vis qu’il se débrouillait quand même pas mal. Voire bien. Et même très bien.

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Le truc pour ne pas paniquer, c’est de s’imaginer le Monstre mort à ses pieds. Il ne faut également pas essayer de frapper le plus possible et à l’aveuglette. Car si on frappe à l’aveuglette, on n’est même pas sûr que l’ennemi soit touché ; Il y a bien le choc de la lame contre la carapace, mais ça ne veut rien dire. Et si on frappe à l’aveuglette, on ne verra pas la pince aiguisée s’avancer pour trancher un membre, que j’évitais d’un bond en arrière, avant de revenir à la charge. Donc les yeux grands ouverts, le robinet d‘adrénaline également, et parer tous les coups pour en lui rabattre un plus dévastateur, plus féroce, plus monstrueux
Soudain, je vis de l’écume sortir de la bouche du crabe géant.
-Il est énervé. Ecartez-vous, je prends le relais, lâcha l’inconnue après avoir lâché un juron
J’obtempérai sans plus tarder et j’évitai habilement un coup de pince. L’inconnue pris ma place, sortit son doubles-lame, évita une offensive d’une roulade et se positionna de telle façon que le crabe ne puisse pas la toucher tout de suite. Elle leva ses armes au ciel, les frappa entre eux, provoquant ainsi une tonalité particulière. Enfin, elle attaqua. Pour un œil profane, la série d’attaque menée par la chasseuse pouvait faire croire que la chasseuse se démenait tant bien que mal pour causer des dégâts. Mais j’y décelais un rythme et un brin d’harmonie sous les coups qui pleuvaient sur le Daymio, et celui-ci commençait à flancher.
Il prit ses distances et se mit, visiblement, en mode « forteresse » : il mit ses pinces devant lui, replia ses pattes sur ses flancs et mis sa coquille de telle façon qu’il était impossible de toucher le corps. La chasseuse se tourna vers moi avec un sourire éclatant tout en sortant une bombe sonique de sa poche. Cet engin, en explosant, produit un son aigu et douloureux que les Humains, au contraire des Dragons, des Carapaceons et des Monstre, ne peuvent pas entendre.
Ainsi, elle dégoupilla un exemplaire de bombe sonique et s’arrangeas pour que la bombe explose sur le crabe. Ce dernier n’en crût pas ses ouïes, et après avoir titubé, il s’effondra et s’évanouit.
-Amène-toi, m’exhorta t’elle en sortant ses armes.
J’obtempérais, quoiqu’un peu surpris par ce tutoiement surprise. Je ne la connaissais même pas !
-Est-ce que tu connais au moins l’attaque chargée de la Grande Epée ?
-C’est le coup fatal à tout Monstre ou Wyvern qui dort, non ?
-Eh bien, s’il ne dort pas, il n’est pas loin. Tu vas faire une de ces attaques chargées, tu exécuteras une roulade. Je prendrai ta place, je démoniserai et je lui ferai voir la couleur la couleur des Enfers.
-J’ai compris, mais il y a un problème : j’ai un Katana ! Pas une Grande Epée !
-Zut, on fera sans, tant pis. Tu fais ton enchaînement, ça reviendra au même. Tu suis ?
Je ne répondis pas et fis ce que la fille me demandait, puis ce fut son tour de lui faire voir la couleur de la mort.
Il ne restait du Hermitaur Daymio qu’un cadavre. Après l’avoir fouillé pour récupérer des composants utiles à l’armurerie, nous nous assîmes face à face.

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J’enlevai mon casque et laissai ma chevelure légèrement bouclée recouvrir mes épaules.
-Bien… Je m’appelle Althaïs. J’habite à Kokoto et j’ai 26 ans.
-Enchanté. Skulna pour te servir, originaire également de Kokoto mais habitant désormais à Pokke. 23 ans révolus.
Il avait insisté sur le « te ». Apparemment, cela l’avait choqué que je le tutoie. Je me mis à ricaner gentiment et je m’interrompis soudain, me rappelant pourquoi ce nom m’était familier.
-Skulna… Le gars qu’on a retrouvé la tête dans la neige…
-Ouais, c’est bien lui, fis l’intéressé.
-Il était doué pour l’humour. C’était rare à notre époque
-Tu as survécu face à un Tigrex !? Je n’en aie jamais vu un.
-Eh bien je peux t’assurer que ce n’est pas difficile.
-De survivre ?
-Non, d’en voir un, répondit Skulna avec un petit sourire.
-C’est dommage, je ne supporte pas le froid, la neige et l’altitude…
-’Suffit d’avoir la bonne armure, pourtant.
-Mais mon village ne sait pas en fabriquer ! Mais dis-moi plutôt, comment as-tu fait pour survivre ?
-Je ne sais pas… J’étais arrivé d’un troupeau de Popos morts…
-Qu’est-ce qu’un Popo ?
-Un herbivore à poil long et dru. Il a d’énormes défenses mais il est inoffensif. J’ai entendu un rugissement.
Il se tu quelques secondes pour faire revenir ses souvenirs.
-… Le cri venait des hauteurs derrière moi. Une seconde après, le Tigrex a bondi puis a atterrit, non, s’est écrasé devant moi à dix mètres. Il a fait claquer ses mâchoires puis a commencé à courir sur moi. Je n’avais qu’un Krys en Os et une armure Natfundo.
-Effectivement, ce n’est pas du matériel de professionnel, remarquai-je.
-J’ai brandi le bouclier. Sous le choc, je suis parti comme sous pression, j’ai fait une chute et j’ai dévalé une face de la montagne sur laquelle je me trouvais et je me suis évanoui.
Il ricana jaune et conclut par « ça, c’est la classe ! »
-L’histoire a tellement été embelli que tu aurais précipité le Tigrex dans le vide, et qu’il se serait accroché à toi. Après un âpre combat, tu aurais été propulsé dans la face de la montagne après avoir fait regretté au Tigrex d’être né.
Il eut un reniflement moqueur, puis levant les yeux au ciel, il vit que la nuit tombait
-Euuh… tu aimes la chasse nocturne ?
Je contemplais à mon tour le ciel.
-Pas le choix si je veux rentrer tôt. Il parle de quoi ton contrat ?
-Kut-Ku, lâcha t’il.
-Et tu penses que tu vas réussir, demandai-je à deux doigts de rire.
-Je pense plutôt que tu devrais arrêter de te moquer de moi.
Je lui dis gentiment que c’était plutôt amusant, car cela me rappelait mon enfance et je lui expliquais les difficultés des quêtes des quêtes difficulté 6, où il faut tuer un couple de Monstres ou apporter un minerai explosif intact à la base surtout s’il y a un Dragon dans le secteur.
-Effectivement, ce n’est pas le paradis, remarqua Skulna
Je me levai, et tout en m’étirant, je lui demandai : tu peux t’occuper du feu ? Je reviendrai avec un bon repas.
Il acquiesça et commença à réunir du bois.

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Je retrouvais Althaïs, qui tenait un Velociprey mort par le cou, et je déposais le bois récolté en un foyer.
-Tiens, me fis t’elle en déposant le Velociprey près du tas de bois (elle se racla la gorge). Il n’a pas eut le temps de faire …
Et elle fit le bruit que fais un Velociprey lorsqu’il a repéré une proie ou un intrus. Ou pire, un prédateur, c’est-à-dire un chasseur expérimenté. L’imitation était si réussie que j’en sortais mon Katana pour ne pas être pris par surprise par une meute de Velociprey imaginaires et tout en me demandant d’où pourraient ils sortir.
En réponse à mes questions silencieuses, Althaïs s’était roulée à terre en se tenant les côtes et en hurlant de rire :
-Ha, ha, ha ! La tête !
Et elle continua de rire. Gêné, je marmonnais :
-Tais-toi donc, tu vas alerter un Dragon Ancien avec ta discrétion !
-Tu as peut-être raison, fis elle en se relevant. As-tu du feu ? Demanda-t-elle en désignant le foyer.
Sans me laisser le temps de répondre, elle choisit une grosse pierre reposant à proximité et la déposant contre l’amas de bois. Saisissant une de ses deux Epées, elle en vérifia l’état du tranchant.
Prenant une grande inspiration, elle me fit signe de me positionner à côté du foyer mais pas à côté de la pierre. Elle bondit pour exécuter une attaque sautée et frappa la pierre, provoquant ainsi une pluie d’étincelles qui embrasèrent le bois sec.
-Souffle !
C’est ce que je fis, et moins d’une minute plus tard, un bon feu ronronnait, et Althaïs s’occupa de disséquer le Velociprey.
Je ne savais pourquoi, j’attendais quelque chose d’elle. Une phrase. Un geste. Une question. Mais quoi donc ?
-On devrait dormir un peu avant de partir à l’attaque, non ? Proposai-je.
Sans un mot, elle sortit sac de couchage et matelas de camping et se coucha. Elle avait l’air d’être soit frustrée, soit gênée. Peut-être les deux. Mais de quoi ?

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Il était tellement fatigué qu’il tenait à peine sur ses jambes. « C’est raté pour le combat nocturne. » En même temps, ça ne me gênait pas trop, je ne savais pourquoi. Je pus discerner dans ses yeux bleus marine qu’il était en pleine réflexion. Il se coucha et ronfla doucement au bout de cinq minutes. J’aurai voulu en faire autant, j’avais sommeil, mais pas envie de dormir. Trop de chose tournaient dans ma pauvre tête. N’y tenant plus, je lançais :
-Skulna ! Hé… Tu dors ?
Pas de réponse. En revanche, le ronflement s’était subitement éteint.
-Skulna ! (Question stupide, je l’accorde Tu dors ?
-Gu’ez gue z’est ? Marmonna Skulna, émergeant à peine.
-Non, je me posais une question…
-Ouais, cool ! Fis Skulna, achevant de reprendre ses esprits
J’avais le sentiment qu’il imitait quelqu’un, mais je ne savais pas qui. Et j’avais d’autres choses en tête.
-J’aurais voulu savoir…
-Comment j’ai échappé au Tigrex ? Déjà dit.
Ce qu’il pouvait être de mauvais poil quand on le réveillait !
-Mais non, espèce de crétin ! Je voulais juste savoir si tu as une petite amie. Non, mais !
Cinq minutes se passèrent dans le plus grand silence. Au moment où j’allais rappeler Skulna de son doux sommeil, il me répondit :
-Drôle de question en effet. S’il peut répondre quelque chose, l’espèce de crétin intéressé répondra qu’il n’en a jamais eut une, et qu’il pense rester célibataire. Ca ira comme réponse ?
J’appris plus tard qu’aucun de nous deux n’a trouvé le sommeil cette nuit là.

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Je trouve qu’elle est out de même bizarre, Althaïs.
D’abord, elle est plus muette qu’un cadavre de Basarios, et elle se décide à parler au moment où je dormais. Je suis d’extrême mauvaise humeur lorsqu’on me réveille dans ces conditions. Mais en plus, poser une question pareille à une heure du matin, c’était le bouquet ! Je crois sincèrement qu’Althaïs est la personne la plus étrange que j’ai rencontrée. J’espérai qu’elle n’avait pas d’autres questions de ce genre, car la nuit sera beaucoup plus longue que prévue.
Après le coup de colère, j’eus un total impressionnant de questions en tout genre à gérer à la fois : Pourquoi cette question ? Pourquoi a cette heure ? Quel est le sens caché ? Et j’en passe.
La seule chose certaine, c’est que je ne pourrai plus fermer l’œil de la nuit.

Très tôt le matin, que je songeais à me lever, Althaïs me devança. Bien qu’elle me lançait un joyeux « bonjour ! », elle n’avait pas l’air de quelqu’un qui avait dormi toute la nuit. Je ne lui répondis pas.
-Hey ! Que se passe-t-il ? Tu fais la tête ? Pourquoi tu ne me dis pas bonjour ?
-Tout simplement parce que je n’ai pas dormi ne serai-ce une seconde de la nuit. Tu aurai dû me dire « bonjour ! » avant ta fichue question ! Et inutile avec ça !
Elle resta quelques instants silencieuse, méditative, puis se décida soudain :
-Bon, on se met en chasse ? J’ai apporté des Sérum Psy !...
-Des quoi ?
-Des sortes de boissons qui augmentent la capacité psychique d’une personne. Avec ça, tu es capable de savoir où est la grosse bébête que tu cherches pendant une dizaine de secondes.
-Mais dit donc ! C’est drôlement utile ces boissons ! Comment se fait t’il que les marchands de Pokke n’en vendent pas ?
-Parce qu’il faut que tu fasses changer l’âme de divers Monstres et Wyvern de bord, décrassant ainsi les routes de la Guilde des Marchands
Je ricanais puis une idée me vint :
-Hé ! Si on faisait un marché ? Tu te plaignais du froid, de l’altitude et de la neige, parce que ton armure n’est pas adéquate pour aller dans la chaîne Furahiya…
-Oui mais ce n’est pas grave, commença Althaïs.
-Imagine : Il y a une dépouille de Kushala Daora au point culminant…
-QUOI !!? Tu plaisantes, j’espère !
- Calme-toi, ce n’est qu’une mue. Il y a des herbes Montagnes qui poussent seulement en altitude et qui valent plus cher qu’un Champis Spécial.
Une lueur de bénéfice passa dans ses –beaux- yeux.
-Intéressant…
-On ne se lasse pas d’y aller. Même au bout de sa centième fois.
-D’accord. Que veux-tu en échange ?
-Progresser. Comme qui dirait : « en force ». Et en échange, je te dégoterais une armure qui résiste au froid montagnard. Par contre, tu vas devoir éliminer avec moi des Monstres que tu n’avais jamais vus avant.
-Ce n’est pas grave, je marche. Tope-là !
Et nous nous frappâmes dans la main, Althaïs avec tellement d’enthousiasme que j’eus une tendinite à l’épaule pendant deux heures.
Par un accord tacite, nous rangeâmes tous les deux notre casque dans notre sac de chasseur.

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Je profitais qu’il n’ait pas son casque pour l’observer dans de très brefs coups d’oeils. C’aurait été plus discret avec mon heaume, mais bon, on ne peut pas tout avoir.
Il avait des cheveux d’un bleu électrique qui approchait le bleu unique de la Lunastra. « Les joies de la teinture. » Ses cheveux étaient tirés en une sorte de natte qui retombait sur le côté du crâne et qui était attachée par un nœud sur lequel une plume blanche et orange y était attachée. Il avait également une boucle d’oreille rouge sang. « En pierre-feu », remarquai-je.
Son visage laissait transparaître une âme pure sous une peau légèrement hâlée.
Et ce fut à ce moment que j’eus l’impression d’avoir reçu un coup d’Epée-Tonerre Kirin, ou en cinq mots, j’eus le coup de foudre.

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Tandis que nous marchions, je sentis un regard qui pesait sur moi pendant deux secondes toutes les quinze secondes. Ce n’était pas le regard meurtrier du Tigrex qui surplombait les hauteurs, mais après réflexion, je crois que j’aurai préféré. Ce regard était tout aussi intense mais n’avait pas la même signification : le regard du Tigrex signifiait « mon dîner », celui-ci devait signifier « mon a… » Non, je dois délirer, avoir de la fièvre, par cette température aussi étouffante ! La lumière de la compréhension se fit soudaine et je lâchais sans le vouloir un juron.
-Qu’y a-t-il ? Tu t’es pris une branche basse, me demanda un peu trop gentiment Althaïs.
Il faut que je me méfie de cette fille si je veux rester célibataire.
-Ou alors tu as vu le Kut-Ku, continua t’elle en faisant mine de dégainer.
-Je t’aurais prévenue sinon, répondis-je calmement.
L’abus de conversations de ce genre peut être néfaste pour l’esprit.
Nous continuâmes de marcher en silence, mais j’ai du développer un sixième sens car je savais –à nouveau- qu’Althaïs attendais quelque chose, sans que je sache quoi.
Je décidais alors de me calquer aux moments ou elle ne m’observait pas pour l’observer, elle.
Elle était châtaine blonde et brune, enfin un peu de tout, et ses cheveux légèrement bouclés, dépassant de quelques centimètres ses épaules. Elle avait un visage étonnamment doux pour une chasseuse aussi puissante. Ses yeux étaient couleur émeraude avec des reflets couleur blanc neige de Furahiya. Ou du moins, ça se rapprochait. Je n’y connaissais pas grand-chose à propos de la beauté, mais je pouvais quand même dire qu’elle était jolie. A propos de se rapprocher, elle commençait un peu trop à se rapprocher. Non pas par paranoïa, mais parce que c’étais la vérité. Pour lui faire comprendre qu’elle se rapprochait un peu trop, je la percutais de plein fouet. Althaïs fis son indignée :
-Hé ! Regarde où tu marches !
Je lâchais un « pff… » En secouant la tête. Je notais qu’Althaïs haussa les sourcils comme s’il elle avait compris quelque chose.

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Ce « pff… » Ne présageait rien de bon. Enfin seulement dans un certain sens. Il s’était douté de quelque chose
« Ai-je donc été indiscrète ? » C’était possible. Mais c’est trop tôt !
Je fus tiré de mes pensées par Skulna qui désignait quelque chose au loin d’un air interrogateur. Je hochais la tête : c’était le Kut-Ku de la jungle !

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Je me suis toujours demandé à quoi ressemblait un Wyvern Aviaire. Le mot « Aviaire » signifiait que l’objet de la quête ressemblait principalement a un gros oiseau (peut-être plus grand qu’un homme) mais avec des capacités qu’un oiseau n’a pas : boule de feu, de poison, flashs lumineux…
Le Kut-Ku devant lequel nous nous trouvions étais assez curieux : il avait un bec énorme, aucune plume mais des écailles roses, des oreilles couleur pêche recroquevillées au sommet du crâne de façon bizarre et une que immense qui se terminait avec un pic. Le Kut-Ku ne nous avait pas encore repérés. Althaïs but dans une de ses nombreuses fioles qui pendaient sur le harnais qui retenait ses deux épées.
-Du Méga Jus d’énergie, m’expliqua t’elle. Avec ça, plus aucune fatigue pendant une grosse dizaine de minutes.
Elle dégaina ses armes –des Ciel & Terre Ultimus, m’avais t’elle répondu à ma question- et je dégainai mon Katana Os Requin, l’amélioration du Katana Os Loup.
Me faisant signe de rester où j’étais, elle s’avança à pas de loup derrière le Kut-Ku. Lorsqu’elle fut à portée de lame, elle démonisa. Althaïs m’avait expliqué son utilité tandis que nous marchions. Apparemment, le son produit montait littéralement à la tête du chasseur, faisant naître en lui (ou elle) un pouvoir donnant la force d’un Dragon Ancien. Ainsi, l’utilisateur de ce drôle de pouvoir ne craignait plus les bourrasques, les flashes lumineux, les vibrations sismiques et les sons aigus douloureux. Et il tapait plus fort, plus efficacement et plus rapidement. Althaïs m’avait également appris qu’il existait qu’une que l’on pouvait faire lorsqu’on démonisait : la Frénésie. Le chasseur ou la chasseuse décochait des coups d’Epées dévastateurs, et dans le chaos le plus total. C’est ce qu’Althaïs allait faire.
Le Kut-Ku manqua visiblement de peu l’infarctus, et il n’eut pas le temps de réagir : il pliait déjà sous les coups. Lorsque Althaïs eut fini son enchaînement, elle fit une roulade sur le côté afin d’éviter une éventuelle contre-offensive du Kut-Ku. Celle-ci fut présentée comme un demi-tour du Kut-Ku, pour qu’Althaïs percute sa queue, mais comme elle avait effectuée une roulade sur le côté, elle fût hors de danger. C’est alors qu’elle cria :
-Maintenant !!
Je me précipitai dans le combat, le Katana hors du fourreau et le Kut-Ku me repéra, bien évidemment.
Je comptai, pendant le combat acharné, huit attaques différentes. Certains, en lisant ses lignes, trouveront le Kut-Ku impossible. J’aurai été entièrement d’accord avec eux, si le Wyvern Aviaire ne mettais pas une voire deux secondes entre chaque attaque. Sans compter les moments où il avait des moments d’absence : il grattait une patte au sol, le regard vide, puis poussait son drôle de cri. Tout pouvait arriver en cinq secondes : la mort, la victoire ou la défaite. Althaïs et moi étions plus que tentés pour la deuxième option. En plus, nous possédions quelques avantages que le Kut-Ku n’avait pas : nous étions deux, nos armures résistaient bien au feu que le Kut-Ku crachait par boules, Althaïs connaissait beaucoup de choses en matière de combat, et moi, je l’étais mais j’avais soif d’apprendre et enfin, Althaïs possédait des Epées quasi-légendaires, si ce n’étais pas le cas.
Et c’est ce qui nous mena à la victoire.

En le fouillant, je remarquais que le cadavre du Kut-Ku recelait de nombreux trésors, et je ne me privais pas pour découper, arracher ou détacher tout ce qui passait à ma portée : bec géant, écailles, palmures, carapaces, os ou griffes.
C’est alors que je vis Althaïs se relever en tenant triomphalement une sorte d’estomac rouge écarlate
-A quoi va te servir un estomac, demandai-je, curieux.
-Ceci n’est pas un vulgaire estomac, espèce d’inculte, mais une poche de flamme. Extrêmement utile.
Je réfléchis un instant aux multiples possibilités.
-Oui, j’imagine…
Elle cru que je ne l’avais pas remarqué, mais une lueur s’alluma dans ses yeux. Qui reflétait une surprise heureuse, et un autre sentiment – je ne sus lequel – qui se renforçait.
Mais déjà je pensais à autre chose : ma quête était achevée.

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Sur le chemin du retour, je demandai à Skulna des souvenirs de son enfance. Il répondit volontiers :
Il était né à terme dans une maison qui délimitait le Sud de Kokoto. Il avait toujours été impressionné par les chasseurs de son – notre ! – village mais n’aurait jamais pensé qu’il en deviendrait un à son tour. Il avait un grand frère, Sìlthrim, qui travaillait dans la guilde des Marchands. Les parents de Skulna étaient appréciés, connu et respectés du village. Il parlait de ses parents au passé, car tous deux étaient morts de façon peu élégante : après quelques hésitations, Skulna – quel beau nom ! – m’avoua que sa mère, agronome réputée, avait eut la malchance de tomber nez à nez avec un Rathalos. Chose heureuse dans ce malheur, le Rathalos venait de se faire un festin d’Aptonoth et de Velociprey, il était donc repus et n’avait pas touché à sa mère sur laquelle il avait craché une boule de feu, et les habitants purent faire le deuil. Le père de Skulna eut une fin plus glorieuse mais également plus tragique. Il avait tellement gravit d’échelons dans les comptoirs de la Guilde des Chasseurs – il avait donc tué le Théostra et la Lunastra ! – qu’il partit un jour affronter le légendaire Shen Gaoren. A l’examen du corps « ou plutôt, de la crêpe ! », les guérisseurs décrétèrent qu’il avait été soulevé par une pince du Gaoren (celui-ci n’avait pas fait dans la dentelle) et s’était fait littéralement jeté contre la Forteresse de Dondruma qu’il avait à défendre… Charmant.

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Après avoir tant parlé, je bus une longue gorgée d’eau de ma gourde, avant de demander :
-Ta vie doit être plus palpitante que la mienne, non ? Je peux te retourner ta question ?
Bien sur. Elle était née trois plus tôt que moi et essayait de se souvenir de mon propre passé, sans succès. Nous étions trop jeunes pour nous souvenir de l’autre. Mais bon. Ce n’était qu’une mince parcelle de sa vie.
La vie de chasseur l’avait immédiatement séduite, à la stupéfaction la plus totale de ses parents. Ils avaient tenté de la raisonner en l’éloignant de ce métier et en lui imposant des stages qui n’avaient strictement rien à voir avec le dur métier de chasseur. Althaïs les sécha tellement de fois que ses parents, excédés, lui permirent de travailler au comptoir de la Guilde des Chasseurs. Erreur presque fatale ! Althaïs approchais ce qu’on appelle de vos jours l’hyperactivité et ne supportais pas rien que l’idée de rester assise a un comptoir tandis que d’autre partaient à l’aventure, et elle entra dans une rage folle et dévastatrice, croyez en son regard ! Après quelques jours d’hésitation, les parents se décidèrent enfin. Ils ne voulaient pas d’autre massacre immobilier. Et c’est ainsi que, folle de joie, elle s’était achetée une Dague de Chasseur, puis est allé parler au chef du village. Celui-ci lui donna 1500z pour qu’elle s’achète une armure complète en cuir. Après quelques démarches administratives, la Guilde des Chasseurs comptait une nouvelle recrue.
Althaïs apprenait vite. En peu de temps, elle avait déjà achevée les quêtes difficulté 1 et 2, mais, à sa grande déception, dû attendre cinq ans pour essayer les quêtes difficulté 4 et 5.
Elle n’avait que vingt ans à ce moment là. Je trouvais moi-même que c’était un peu tôt, car j’estimai qu’il nous manquons deux chose à cet âge : Le sens du danger, et le fait de savoir que l’on est en vie sur cette planète, même si ce n’est que le temps d’un battement de cil. Et le fait de savoir cela nous fait réfléchir à tous nos actes et pensées. Mais reprenons : Althaïs se fit à nouveau engager dans les comptoirs de la Guilde des Chasseurs pour garder un contact avec les aventuriers en armure.
De temps, on déplorait le décès ou la disparition d’un chasseur ou d’une chasseuse, et à chaque fois, Althaïs faisait la promesse de le ou la venger lorsqu’elle sera réhabilitée.
Enfin le jour J arriva et de mémoire de village, personne parmi les chasseurs n’avaient pris trois quêtes à la fois, même si c’étaient une quête de chasse, une quête massacre et une quête de collecte. Elle revint trois jours plus tard encaisser sa prime avec le sourire aux lèvres. Quand le chef du village de Kokoto n’eut plus rien à lui apprendre, elle le remercia et se tourna et se tourna vers la Guilde et ses comptoirs, et fut littéralement débordée de joie de ne plus se retrouver derrière mais devant le comptoir pour choisir ses propres quêtes ! Ah, l’hyperactivité !... Elle avait alors vingt cinq ans. Deux ans plus tard, elle regardait déjà les Dragons Anciens de haut. Elle subit malgré tout des échecs, dus à un manque d’information sur le Monstre ou le Dragon, ou parce qu’elle n’avait pas pris la bonne armure ou la bonne arme. Des Wyverns lui avaient déjà fait perdre connaissance, et elle avait déjà dû fuir un combat, faute de soins.

Après ce discours, j’avais les oreilles qui bourdonnaient, et sans un mot, je lui tandis ma gourde pour qu’elle puisse désaltérer. Après avoir bu, elle garda le silence, me permettant de méditer sur l’histoire de son passé.
Je l’entendis pousser soudainement un juron dans sa barbe, puis je vis un panneau d’indication de direction :

Montagnes Furahiya : suivre Nord Nord-ouest / 22 Km
Forêt de Summa : suivre Nord-ouest Ouest/ 31 Km
Collines de Summa : Suivre Nord-ouest Ouest / 33 Km
Jungle Jumbo : Suivre Est et Nord-est / 18 et 4 Km
Ceinture Volcanique : suivre Sud Sud-ouest / 75 Km
Marais : suivre Ouest / 41 Km
Désert des Reptiles : suivre Sud-est / 63 Km
Pokke : suivre Nord Nord-ouest / 27 Km
Kokoto : suivre Nord-ouest Ouest / 34 Km

-Ah, c’est ici que nos chemins se séparent, n’est ce pas ?
Althaïs ferma les yeux, puis les ouvra et détourna la tête. Sans doute pour que je ne voie pas son envie de pleurer, mais c’était réciproque.
-Eh bien, à une prochaine fois, peut-être…
Je vis une larme couleur diamant couler discrètement. Mais j’eus un grand sourire :
-Rectification : « à bientôt », car tu ne partiras pas d’ici sans me laisser des coordonnées !
Elle baissa la tête, me jetant un regard. Ses yeux se révulsèrent et elle tomba à mes pieds, évanouit, tandis que je restais immobile, stupéfait.

Elle n’avait pas remis son casque. Qu’elle était magnifique quand elle était évanouie ! J’en tombais sous le charme. J’observais sans me lasser la courbe de son visage, de ses cheveux épandus en auréole autour de sa tête. Elle était magnifique. Une vraie princesse.
Je ne pus m’empêcher de me mettre à genoux à côté d’elle et de l’embrasser.

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Le noir complet. Puis, lentement, tout se remet en place. L’odorat, la vision (noire), l’ouie, le goût et le toucher. Le goût et le toucher ? S’il n’y avait pas d’erreur, je sentais une douce pression au niveau des lèvres. Je décidai d’ouvrir discrètement les paupières pour voir ce qu’il se passe ; ce que je vis failli me faire évanouir à nouveau. Il m’embrassait ! Lui ! Le célibataire endurcit ! Si distant, si insensible !
Je glissai mes mains dans son angle mort et au moment où je lui rendais son baiser, je pressai mes mains sur sa nuque. Pour être surpris, il le fut !

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Ses lèvres avaient goût merveilleux. Je sentis alors un contact sur ma nuque et Althaïs me rendit mon baiser. Elle était enfin réveillée et avait glissées ses mains hors de mon champ de vision pour me surprendre. Chose faite, elle m’adressa son plus beau sourire et me murmura un « je t’aime ! » qui me fis tomber deux fois plus amoureux que je ne l’étais déjà. Je crois que c’est le plus beau jour de ma vie. Je répondis à un sa déclaration par un « je t’aime… » Murmuré au creux du cou. De toute ma vie, je n’avais jamais ressenti telles sensations.

Nous finîmes par nous séparer en pleurant amèrement après avoir échangé des baisers et nos adresses exactes. Je me promis de lui rendre visite dans son village sans savoir quand ? Puis je courus presque sans m’arrêter pour revenir dans mon village, sans me douter que d’autres surprises m’attendaient là-bas. Depuis quelques temps, je connaissais plus ou moins tout les habitants et tous les marchands de Pokke, mais lorsque j’entrai par le Sud-ouest du village, la tête pleine d’Althaïs, je dus me forcer à penser à autre chose pour éviter de me faire passer pour un simple d’esprit au sourire béat par des inconnus qui m’attendaient visiblement. La vue d’un chasseur au regard hagard et avec un sourire idiot aux lèvres n’est jamais bonne pour les affaires de ce dernier. Je me dirigeai d’emblée vers l’armurier qui m’attendait en contenant toute son impatience. Dès que j’approchais de son échoppe, il me lança :
-Ce cher Skulna !
Puis avec hésitation :
-Je peux vous tutoyer ?
-Oui, mais…
-J’ai des choses importante à te dire. Je peux commencer ?
-Très bien, allez-y.
-D’abord, félicitation pour l’abattage en règle du Kut-Ku. Du grand art !
-Merci, mais comment le sais-tu ?
-Ce n’est pas pour rien que le courrier existe ! Nous le savons depuis la veille. Pour revenir à ce que je voulais te dire, tu as ouvert à toi seul une route Marchande ! Pour te remercier indirectement, la Guilde nous a donné la capacité d’avoir de meilleurs talents, autrement dit, ils nous ont donné des bouquins pour nous aider…
-Pour alimenter ton four en combustible ? Me moquai-je
-Ce n’est pas bête ce que tu dis là… Non, ils donnent des bonnes techniques par exemple pour forger des Epées en composant autres que le fer et l’os, ce qu’on a besoin pour fabriquer la moindre Epée. Là, je sais forger une Epée en Kut-Ku ou en Hermitaur à partir de rien. Ils m’ont également offert des Sphères d’Armure.
-Ah, oui ? Demandai-je, soudain intéressé. Qu’est ce donc ?
Pour toute réponse, il me montra un minerai qui ressemblait à un minerai de fer, mais qui m’étais inconnue
-Ceci te permet d’améliorer une armure en créant une sorte de couche de ce métal apparemment invisible une fois forgée
-Wouah !
-Apparemment, il existe la Sphère d’Armure, la Sphère d’Armure +, la Sphère d’Armure Dure et la Sphère d’Armure Lourde. Chacun de ces minerais vaut son pesant de « wouah ! », crois moi !
-Et comment fais- t’on ?
-Je ne veux pas te donner de malaises avec des termes compliqués. On va faire beaucoup plus simple. Si je t’en donnais une, quelle partie d’armure voudrais-tu améliorer ?
Je restai songeur devant un dilemme aussi intéressant.
-Heu… Le torse !
-Alors viens à l’intérieur, j’ai de quoi démonter ton armure.
J’entrai par la porte latérale que l’artisan me désignait. Celui-ci me démonta l’armure en un tour de main, puis la plaça dans le four, jusqu'à ce qu’elle soit chauffée au rouge.
-Vois-tu, ton armure est simple par rapport à bien d’autres. Certaines autres sont complexes, et c’est du boulot (Il émit un sifflement en secouant sa main latéralement de haut en bas) ! J’espère que tu en auras une simple…
Il plaça non pas une mais cinq Sphères d’Armure, qui fondirent comme du beurre. Tout en s’activant autour des fourneaux avec l’aide d’un Félyne, il me dit avec un clin d’œil que la première Sphère était gratuite, mais les autres un peu moins. Après avoir amélioré la pièce d’armure et s’être éponger le front, il se rappela
-J’avais oublié que tu revenais de mission ! Avec que ce que tu as ramené du poulet géant, on va peut-être te fabriquer une ou plusieurs armures. Et peut-être même une Epée ! Eh bien ça !
-Qu’y a-t-il ? Demandai-je en sachant trop bien la réponse.
- Il se passe que si tu as 2000z sur toi, tu pourras aller rechercher ton Epée Décapiteur Poussin dans deux heures. Mais...
-Mais…
-Tu es le premier chasseur à me ramener autant de composant. Même si tu étais expérimenté, c’est plutôt étrange !
-Eh bien, je n’étais pas seul, commençai-je. Une personne m’a rejointe et nous avons tué un Hermitaur Daymio ensemble
Je montrai ce que j’avais pris au Hermitaur à un artisan sifflant d’incrédulité. Puis qui vérifia sa liste :
-Ha, j’suis désolé mon p’tit gars, mais tu ne peux rien te faire pour le moment.
-Pas même une armure ?
-Si, désolé, je n’avais pas vu. Donc ce serait soit la tassette soit le casque. Au choix.
-Et avec ce qu’il reste du Kut-Ku ? Les jambières ou le torse et les gants.
-Moins l’Epée ? Les jambières ou le torse et les gants.
-J’opte pour le casque Hermitaur et le torse et les gants Kut-Ku.
-Ca marche ! Reviens dans une heure avec l’argent
-Heu, combien ?
-Ca ferait 7600z avec l’Epée.
-D’accord, je vais aller vendre quelques objets.
L’armurier, qui commençait à éclater rire, s’interrompis net :
-Surtout, ne vend pas tout de suite tes composants Kut-Ku et Hermitaur Daymio. Ca sert toujours à un moment donné.
-Je n’oublierai pas.
Je fus brutalement accosté par un inconnu. Mon instinct cria méfiance dès que je le vis. Sans doute à cause de sa bourse attachée à sa ceinture et qui semblait être étirée par le nombre de pièces que l’on entendait chanter.
-Mmh, dis-moi, fiston, commença t’il.
J’étais d’humeur à remettre les gens à leur place.
-Mon père est mort et je ne crois pas vous connaître. Vous pouvez oublier les tutoiements…
L’inconnu serra les dents et je vis des muscles saillir de sa mâchoire.
- Très bien, prenons-le ainsi. Je suis le représentant de la Guilde des Chasseurs du royaume d’Asyanica. Nous avons de sérieux problèmes avec nos Dragons et nos Monstres, si bien que plus aucun chasseur ne veut partir en quête.
« Sans doute parce que les chasseurs étaient des débutants sous-payés qui doivent affronter… »

Je m’interrompis dans mes pensées et demandais :
- Pourriez-vous me donner le nom des Dragons qui posent un problème ?
-Vous savez, je suis seulement représentant, je ne travaille pas au sens parlé dans la Guilde…
« Il ne connaît pas même le nom d’un Dragon ou d’un Wyvern. Tout le monde connaît plus ou moins une dizaine de nom ! »
-Vous n’aurez qu’à les décrire. J’essaierai de vous donner des noms.
-D’accord. Le premier est couvert de pierres…
-Ah ! Un Dragon.
-Oui, c’est cela.
« On a une chance pour que ce soit le Basarios ou sa version adulte, le Gravios. D’après mon père de son vivant, ils ne sont ni l’un ni l’autre faciles à battre. »
-Il vit dans le Marais, et…
-La description que vous venez de me donner et est celle d’un Gravios Noir ! Le deuxième plus dur, plus résistant et plus dangereux des Wyverns ! Encore plus dangereux que le Gravios normal !
-Un autre a l’air croisé entre trois espèces. Il possède un gros bec, et il possèderait une queue ressemblant à celle du Ratha- machin.
Je n’en croyais pas mes oreilles.
-C’est d’un Yian Garuga dont vous me parlez. Un chasseur peut être fier de l’avoir tué, car il est tout sauf prévisible. Il a trois origines monstrueuses qui sont le Rathalos, le Yian Kut-Ku et la Rathian. Très dangereux.
-Le troisième vit dans le désert.
« Ca s’annonce bien. J’espère que ce n’est pas un Akantor, parce qu’il pourra toujours attendre que je le chasse. »
L’Akantor était la toute dernière quête que confiait la Guilde. Bien qu’elle ne l’ait confiée à personne. Bien qu’il soit tout simplement monstrueux, ce n’est pas un Dragon Légendaire.
-… Il aurait deux cornes assez longues sur la tête et deux toutes petites sur la queue…
Je soupirai.
-Ecoutez, je pourrai vous débarrasser de ces Monstres, mais seulement dans cinq ans ! Je ne suis qu’en début de carrière. Ah, au fait, de quelle couleur est ce Wyvern ? Noir, ou couleur sable ?
-Noir, il me semble.
Oh, non ! Le Diablos Noir est beaucoup plus dur que le « couleur sable ! » Surtout, rester poli :
-Et la Guilde des Chasseurs locale donne ce genre de quête à vos débutants ?
-Ce serait plus juste de dire « à des chasseurs en début de carrière », si je reprends vos propres termes, mais oui.
-Et vous vous étonnez qu’il n’y ait plus personne pour faire vos quêtes ?! C’est bien simple, ils sont morts !
Les nerfs à vif, je continuai mon chemin.
-Hé ! M’appela l’homme. Vous savez, je suis passé par un petit village qui s’appelle Kokoto. Il apparaît que vous êtes né là-bas.
Je daignai répondre :
-Oui, et alors ?
-J’y ait rencontré une chasseuse. Althaïs Lil’Mulbas.
-Et alors ?
-Imaginez qu’il lui arrive quelques bricoles si vous refusiez ?

Ayant continué mon chemin, j’étais de dos lorsqu’il me dit ça. Sans doute pensait t’il que j’avais une faible force d’esprit. Mais ç’aura été la dernière chose à laquelle il pensera, foi de Skulna. En marmonnant un vague « Je reviens », je regagnai l’échoppe d’armurerie. L’Epée Décapiteur Poussin venait tout juste d’être forgée. L’artisan jeta sur moi un œil interrogateur. Je lui expliquai en deux mots la situation mais en échangeant « mon amour » par « un bon copain » promis de régler sa dette dans peu de temps, puis je revenais vers « l’homme-qui-venait-de-signer-son-arrêt-de-mort-sans-le-savoir » avec mon Décapiteur Poussin. Je sentais que quelque chose en moi avait disparu. Ma conscience, sans doute.
-Tiens, au fait, je me suis demandé comment vous avez fait pour retrouver le nom de Dragon que vous n’avez jamais vu ? A moins que ce soit des noms imaginaires que vous m’avez donnés ?
-Un chasseur ignorant se fiche de savoir tout ça et plonge dans le combat sans en ressortir vivant. Un chasseur qui se respecte – et on en trouve aucun à Asyanica – étudie la bataille qu’il a à mener. Ce chasseur-là sort du combat vivant et victorieux.
L’homme, pince-sans-rire, rétorqua :
-Alors comment se fait t’il que vous soyez encore devant moi ?
Un moustique, qui possède ce que vous appelez une vision thermique, verrait à ce moment là une fumée brûlante sortir de mes oreilles. « Creuse ta tombe, crétin ! »
-Permettez-moi quelques instants, le temps que j’aille chercher mes affaires.
Je rentrai chez moi au pas de course mais laissai lesdites affaires à leur place. Je pris en revanche un aiguisoir et entrepris d’affûter mon Epée qui allait commencer son travail plus tôt que prévu. Je ressortis de la maison après avoir exigé de l’Epée un tranchant impeccable et après l’avoir accrochée dans mon dos. Je marchai vers le « condamné » la tête basse comme soumis. L’homme s’aperçu que je n’avais rien pris. En colère, il me lança :
-Mais quel simplet ! Va les chercher, tes affaires, qu’on ne mette pas trois jours à partir !
-Inutile.
A ces mots, j’avais relevé la tête et mon regard s’était refroidi comme le sommet des Montagnes Furahiya où le Tigrex vivait et ma bouche s’était étirée en un mince sourire qui laissait voir mes dents. Cruel, sans pitié et rempli remplis d’une colère sourde et froide. Tels sont les adjectifs qui me décrivent à ce moment précis.
En un court laps de temps, l’homme était devenu blême, s’était mis à trembler de façon incontrôlable et de partout coulaient des sueurs froides.
Sans lui laisser le temps d’articuler un mot, je dégainais et attaquai d’un même coup vertical.
Une moitié de crétin s’effondra à droite et une moitié d’imbécile s’écroula de tout son long à gauche.

Après le drame – quel drame ? -, un silence surnaturel plana sur le village car tout le monde avait entendu le bruit de l’Epée sur les cailloux. Un vieil homme que je connaissais et qui s’était posté quelques mètres derrière l’objet de ma fureur se rapprocha, tandis que je sentais ma conscience revenir.
-Si vous aviez vu votre tête ! Je ne sais pas ce qu’il vous a dit, mais j’imagine qu’il n’aurait pas dû !
Souriant malgré moi, je répondis :
-En effet. Quelle tête avais-je ?
-On aurait dit… Un Ange de la Mort. Voilà, c’est ça. Un Ange de la Mort !
-L’hydromel fait des dégâts, remarquai-je en riant.
-Je ne peux plus, mon foie ne supporte plus !
Je vais vous avouer quelque chose, je contrôlai juste mes gestes. Rien d’autre.
-Comment cela ?
-Jamais je n’aurai pu trancher quelqu’un en deux avec une arme possédant un aussi faible tranchant !
Le vieil homme resta muet et haussa les épaules, étonné et perplexe devant cette énigme. Je laissai tomber, car d’autres personnes voulaient me voir. A commencer par la vendeuse de l’échoppe d’outillage.
-Monsieur Skulna ! Venez voir par ici, j’ai quelque chose à vous montrer.
Lorsque j’arrivai, elle me tendit deux manuels reliés en cuir assez épais. Il devait faire dans les deux cents pages, mais aucune indication de ces dernières n’était inscrite. A la place, des schémas par dizaines y étaient dessinés et montraient ce que l’on pouvait faire avec différentes herbes ou différents insectes.
-Et qu’est ce donc, demandai-je ma curiosité éveillée.
-Ce sont des livres qu’un certain Combisorious à écrit il y a des lustres pour aider les chasseurs. Il était alchimiste. Cela aurait pu être perdu si un de ces chasseurs n’était pas allé à Dondruma pour le faire tirer en de nombreux exemplaires afin d’en vendre dans tout le Royaume. Pour faire simple, ces livres sont des Tomes de Combis.
-Et à quoi servent-t-ils, exactement ?
-Vous savez, il y a chez vous une liste qui indique quels objets peuvent être combiné avec quel autre objet, mais si vous essayez de faire une de ces combinaison, rien ne dit que vous y arriverez, vous comprenez ? Et bien ces livres simplifie la vie – et en particulier la votre – en vous montrant des schémas, car certaines combinaisons ne peuvent pas être envisagé avant d’avoir la collection des Tomes de Combis.
-Et combien les vendez-vous ?
-Ce n’est pas moi qui décide des prix, car sinon je vous les aurai déjà donnés. Le premier Tome coûte 1000z et le second coûte 2000z
Je soupirai, déçu :
-Je n’ai malheureusement pas assez d’argent. Je dois déjà 5600z à l’armurier. Je vous les achèterai lorsque je reviendrai de quête.
- Soit, répondit-elle en riant. N’oublie pas de revenir ici.
-C’est ça, a dans quelques jours !

Cette fois bien, décidé à rentrer chez moi, je marchai d’un pas vif mais me fis une nouvelle fois arrêter par une vieille dame qui m’était inconnue. Elle se présenta comme étant un agent chargée de trouver du travail aux Félynes qui en demandaient. Son énorme sac faisait contraste avec son gabarit, plutôt petit et fragile. Je remarquais deux Félynes et un Mélynx accrochés de toutes leurs griffes sur l’énorme sac qui n’avait pas l’air bien lourd.
-Comme je vous l’ai déjà dit, je suis agent. Ces Lyniens que vous voyez cherchent du travail. Ceux-ci sont particulièrement doués pour la cuisine. On m’a parlé d’un chasseur digne de confiance. Ce doit être vous, avec ce magistral coup d’Epée que vous avez infligé à ce type… En attendant, est-ce que l’un d’eux vous tenterait ? J’ai ici un carnet avec leur talent, leur prix et ce qu’ils savent le mieux cuisiner.
Tenté d’avoir un cuisinier à mon service, je pris le carnet légèrement chiffonné que l’agent me tendait.
-Le premier cuisinier que vous embauchez est gratuit. Les cuisiniers peuvent gagner ce qu’on peut appeler des ‘niveaux’. Neuf en tout ; un Félyne ou un Mélynx au premier niveau coûte donc 500z, 1000z au deuxième niveau, etc. Vous pouvez avoir huit Lyniens maximum
-Cinq ?! Donc je peux en embaucher quatre autres maintenant ?
L’agent éclata de rire :
-Non monsieur. Il faut que vous me prouviez que vous êtes un grand chasseur pour que j’accepte de vous vendre un autre cuisinier. En faisant des quêtes évènement du village, par exemple. Je crois qu’il y a de quoi acheter cinq cuisiniers avec ces quêtes.
-D’accord, dis-je en ouvrant le carnet que j’avais toujours dans les mains. Il y était inscrit le nom du futur- cuisinier, son âge, son niveau, son nom qui ressemblait presque à un nom humain, sauf qu’il y avait une légère transformation. Certains savaient cuisiner la viande, d’autres les légumes et les céréales, et d’autres s’y connaissait en matière de boisson. Le niveau de maîtrise était exprimé en étoiles. Apparemment, la maîtrise maximum était de trois étoiles Bankei qui était spécialisé dans les viandes.
« Mmh… Un bon steak coriace avant de partir en mission… »
Puis je remarquai le tableau intitulé ‘Talents Félynes’. Dans la colonne, des « talents » tels que Kung-fu Félyne, Négociation Félyne, Art Culinaire Félyne, Kick boxer Félyne et j’en passe. Je relevai la tête vers la femme – agent.
-Ca veut dire quoi, les talents Félynes ?
Un Mélynx répondit avant que l’agent n’ait ouvert la bouche :
-Ce sont des talents largement supérieur à ce que pouvez obtenir avec de vulgaires armures. Chaque talent Félyne possède sa définition dans la deuxième partie d’un Tome de Combis, avec beaucoup d’autres informations. Certains talents servent à récupérer des composants sur un Monstre mort sans risque de se faire blesser par un autre Monstre ou réduit l’énergie dépensée pour fuir. Tous sont très utiles, mais il faut les utiliser correctement.
L’agent donna au Mélynx une Felvine pour sa bonne réponse.
-Vous avez choisie ? Me demanda-t-elle.
-Oui. Je vais prendre Bankei avec moi.
-D’accord. Bankei ? Bankei !

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